Rencontre : Romain et Laurent, Lock Academy

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Depuis quelques mois la Lock Academy accueille les détectives en herbe à Paris, nous sommes partis à la rencontre des créateurs de cet escape game.

Escape Game France : Tout d’abord pouvez-vous vous présenter et nous présenter votre établissement, La Lock Academy ?

Laurent : Je m’appelle Laurent Ifrah, je suis co-fondateur avec Romain de la Lock Academy. J’ai un parcours assez particulier parce que j’ai été auditeur financier, le métier le plus sexy du monde, avant de monter la Lock Academy. On se connait depuis assez longtemps avec Romain, on avait tous les deux cette volonté d’entreprenariat. On a donc fondé l’Academy.

Romain : Je suis Romain Santiago, j’ai 27 ans, je suis le plus jeune ! J’ai plus une formation de communiquant notamment dans le domaine associatif. Avec Laurent on a eu l’occasion de faire un certain nombre d’escape game. Comme lui et moi on aime écrire et notamment d’une manière différente des scénarios et ce type de chose on s’est dit pourquoi pas aller au bout de notre logique et que cela soit un scénario de film ou de série, pourquoi pas faire des scénarios d’escape game. Le temps avançant on a continué à faire des escapes games et on a été au bout de notre logique avec la création de la Lock Academy. Avec cet univers d’école de détective fondée par le bon vieux professeur Lock.

EGF : Comment avez vous découvert l’escape game ?

Romain : Assez simplement, on a joué aux premiers qui ont eu l’occasion de s’implanter à Paris. Sans arrières pensées, on a longtemps fait des escapes games en tant que joueurs ; et puis après on avait des jobs de bureau qui nous lassaient. On c’est dit pourquoi ne pas aller au bout et lancer le notre ! S’en est suivi, des questions telles que : Quelle pourrait être notre spécificité ? Prendre une licence chez quelqu’un ? On a progressivement développé cette éventualité, puis on c’est dit que c’était quand même beaucoup plus fun d’aller au bout de la création de notre propre univers, d’où la Lock Academy et le coté Cluedo grandeur nature et surtout enquêtes qui est la spécificité que l’on a voulu donner ici.

EGF : Comment s’est passé la création de vos salles, de vos énigmes ?

Laurent : Il y a plusieurs phases : la première c’est l’idée d’un thème général : une école de détective avec des énigmes qui se passent dans différents lieux de l’Academy. Ensuite on développe des histoires. On aimait bien le Cluedo, on voulait faire une histoire de meurtre où tu dois trouver le mobile, le coupable et l’arme du crime. Ensuite on a déterminé des arcs narratifs. C’est à dire au début il se passe ça. Au bout de dix quinze minutes de jeu, les joueurs découvre tel élément ce qui donne une impulsion pour aller à un autre endroit etc. Il faut marquer les temps forts du scénario. Après, il faut articuler le scénario avec des mécanismes et autres puzzles toujours en veillant à la cohérence générale de l’histoire. Si tu sais que tu dois à un moment trouver des suspects et que tu as l’idée d’un puzzle impliquant un jeu de fléchette, tu as beau chercher, tu n’arriveras pas à l’intégrer au scénario. Tu as pleins d’idées différentes et il faut trouver les meilleurs qui puissent rentrer dans l’histoire.

Il faut aussi réfléchir à tout lier, à chaque moment du jeu le joueur sait-il ce qu’il fait et pourquoi ? A t il un but précis ? Comprend-t-il ce qu’il doit faire ? A tel moment, plusieurs joueurs peuvent-il jouer en même temps ou y a-t-il un goulot d’étranglement où ils sont tous obligés de faire une chose ? Il faut se poser des questions à chaque phase du jeu. Des questions essentielles comme celles là. Tout tient-il en une heure ? les joueurs ont-ils suffisamment de choses pour jouer à trois, quatre ou cinq ? et enfin se pose la question des mécanismes : Peux t-on les créer nous mêmes ?  Sinon on fait appel à une société spécialisée. C’est la grosse base scénaristique !

La partie la plus difficile consiste à anticiper les problèmes éventuels que l’on retrouvera dans la salle. Des fois on va se rendre compte à postériori, au moment du beta test, que tel objet, on pensait que les joueurs allaient faire cela, et en fait il font complètement autre chose ! Il faut réfléchir à tout cela de façon à ce que l’énigme ait le moins de problèmes possibles. J’ai entendu dire une fois que l’énigme parfaite était celle où les joueurs finissaient en 59’59’’ sans aucun indice, il faut essayer de tendre vers cela. Et c’est hyper compliqué, ce n’est qu’en anticipant que l’on peut s’en rapprocher.

EGF : Que va-t-il se passer en 2016 à la Lock Academy ?

Laurent : L’élément essentiel sera l’arrivée de notre troisième énigme, en juillet prochain. L’ambition c’est que cela soit notre meilleur énigme c’est certain ! Et une des meilleures de Paris ! On a une ambition bien plus élevée que pour les deux premières. Souvent j’entend que Très Cher Lock est une des très bonne salle de Paris etc. On a envie de faire passer Très Cher Lock pour une bonne énigme sans plus ! On a vraiment cette ambition là et on travaille pour. On va la lancer et une fois ouverte, il y aura de nouveaux chantiers que l’on a pas encore forcément entièrement déterminés, il y a plein de possibilités !

EGF : Que peux tu nous dire sur cette troisième énigme ?

Laurent : Cela se passera dans le musée de l’academy, un musée qui accueille pleins de reliques de détectives, le vrai chapeau de Sherlock Holmes, le monocle d’Hercule Poirot et la relique la plus importante de toute : le guide des détectives. Un livre dans lequel tous les plus grands ont mis tous leurs secrets. Malheureusement ce guide vient d’être volé et vous enquêterez juste après le vol dans le musée de l’academy pour retrouver le voleur et récupérer le guide avant qu’il ne soit trop tard. En terme de superficie cette énigme sera deux fois plus grande que nos deux premières salles et sera la plus difficile des trois. En terme de mécanismes pour ceux qui ont déjà joué à Très Cher Lock il y aura entre deux et trois fois plus de mécanismes ! Elle sera très dense, très impressionnante !

EGF : Avez-vous eu lors de vos différentes expérience de jeu, en France ou à l’étranger quelque chose qui vous a vraiment impressionné, marqué ?

Laurent : On a joué à Londres, mais il a pas une énorme expérience à l’étranger. On a pas été à Budapest pour tester quarante salles. Je sais qu’il y en a certains qui sont très très bon. La meilleur base que l’on puisse avoir c’est les parcs d’attractions en terme de scénographie. C’est de ça qu’il faut s’inspirer même si on ne pourra jamais aller à ce niveau là parce qu’il n’y a pas les budgets nécessaires. Mais il faut tendre vers ça.

Romain : Pas vraiment, disons que des idées intelligente beaucoup ! Mais ce que j’aime bien dans un escape game plus de les mécanismes, c’est  des petites touches de fun dans l’histoire, l’enchainement de mécanismes pour en mettre plein la vue, ca me fatiguerait. C’est comme regarder un film d’action avec un scénario qui n’a ni queue ni tête. Au bout d’un moment tu le laches. Alors que certains films à petits moyens on se prend bien au jeu ! Et certains escape games à Paris, on voit que le budget pour concevoir la salle ne doit pas être énorme mais par un environnement, par des petites touches fun, on rentre bien dans l’histoire et on s’amuse vraiment, c’est l’objectif !

Laurent : Moi j’attend encore l’énigme qui va me procurer des vraies émotions. C’est le truc que personne n’a encore fait. J’ai déjà  joué à des jeux vidéos où à la fin tu as les larmes aux yeux, ou tu es transporté d’émotions. Comme dans Final Fantasy VII, j’étais hyper ému quand une personne meurt au milieu du jeu, tu sais plus quoi dire. Et j’attend un escape game qui n’aurait pas forcément un milliard de moyen mais qui aurait trouvé la manière d’intégré des émotions dans l’énigme. Le jour ou je jouerais à un escape game qui me procurera cela je dirais bravo ! Vous avez donné quelque chose qui n’existait pas.

Romain :  D’ou encore la volonté que l’on a de pousser la scénarisation à la fois dans l’histoire, mais aussi la musique, la vidéo. De vraiment inclure la personne dans un environnement, une histoire. Parce que l’on pense que c’est le meilleur moyen de tendre vers ce que Laurent vient d’évoquer. Ca arrive quand même, dans Très Cher Lock, il y a des moments forts. Et on voit certaines personnes à qui cela donne une dose de stress. On est content quand quelqu’un sort et nous dit qu’elle était stressé qu’elle perdait un peu ses moyens. Ca veut dire que l’on a réussi quelque chose, que l’on tend bien vers ça !

Un grand merci à Laurent et Romain de nous avoir reçus à la Lock Academy !


Lock Academy, 25 rue Coquillière, 75001 Paris RESERVER

Ouvert tous les jours,de 10h à 22h, de 3 à 5 joueurs, à partir de 24€ par personne.

lockacademy.com

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